Synopsis :
Taichi est perturbé par la rumeur qui a suivi la choquante révélation de Tôma le jour de la fête du lycée. Elle s’est répandue jusqu’à son entourage et n’a pas été sans conséquence.
Confiné chez lui, Tôma se retrouve face à Seiya qui lui dit tout ce qu’il a sur le cœur. Les sentiments gardés secrets de chacun s’entrechoquent et les relations évoluent !
Avant-dernier tome de la série, ce septième opus est celui de toutes les révélations. J’étais impatient de découvrir la manière dont Kaito allait parvenir à aborder l’homosexualité afin de rester dans sa volonté d’être le plus authentique possible. Là où le mangaka est un génie, c’est qu’il a inscrit ses personnages dans un monde idéal que nous « semblons » tous défendre en 2020, mais qui n’existe pas vraiment.
En effet, alors qu’un coming out en 2020 provoque de nombreuses discussions et dialogues de sourds, Blue Flag propose une alternative dans laquelle l’homosexualité n’est pas vue comme étant une différence de la normalité, mais plutôt comme une différence « normale ». Ne soyons pas hypocrites, la majorité d’entre-nous (je devrais dire « vous », ne partageant pas cet avis) considère l’amour entre deux personnes de même sexe comme étant « contraire » à l’amour d’un couple dit « normal » (homme/femme). Et même la plupart, la quasi-totalité, estiment que l’amour n’a pas de sexe, il subsiste toujours une petite part de l’humain qui catégorise le couple classique du couple homosexuel.
N’avez-vous jamais remarqué comment est abordée la sexualité dans les livres ? Quand il s’agit d’un couple homme/femme, attendez-vous parler d’hétérosexualité ? Jamais ! Et quand on évoque un couple de personnes de même sexe ? Toujours !!! Est-ce trop difficile de considérer les êtres humains uniques où chacun possède ses particularités (grand, petit, mince, gros, fan de rap, fan de Christophe Maë (vraiment ?), hétéro, homo, bi, trans, eunuque…).
Blue Flag est le grand chef-d’oeuvre que j’attendais ! Je viens de passer l’un des moments les plus émouvants de ma vie de lecteur, notamment grâce à l’arrêt complet de l’action qui laisse, enfin, la place au dialogue et aux prises de conscience des uns et des autres. Je songe, très sérieusement, à intégrer cette série dans mes classes et qui pourraient servir de tremplin pour des enfants trop souvent conditionnés par des parents ne parvenant pas à évoluer intellectuellement.
Saviez-vous que jusqu’en 1982, en France, la majorité sexuelle était fixée à 15 ans pour tous, mais à 21 ans en cas d’homosexualité ?
Ma note pour cette lecture : 20/20
Il faut vraiment que je prenne le temps de poursuivre cette série.
Quant à la majorité sexuelle en France, j’ai su et j’ai oublié, tu me le rappelles !
J’aimeJ’aime