Un(e)secte – Maxime Chattam

Auteur : Maxime Chattam
Éditions : Albin Michel
Genre : Thriller
Année de publication : 2019
 

Synopsis :

Et si tous les insectes du monde se mettaient soudainement à communiquer entre eux ? À s’organiser ? Nous ne survivrions pas plus de quelques jours.

Entre un crime spectaculaire et la disparition inexpliquée d’une jeune femme, les chemins du détective Atticus Gore et de la privée Kat Kordell vont s’entremêler. Et les confronter à une vérité effrayante.

Des montagnes de Los Angeles aux bas-fonds de New York, un thriller implacable et documenté qui va vous démanger.

 

Mon avis :

J’avais des aprioris négatifs sur ce roman. Sur les romans de Maxime Chattam. Sur Maxime Chattam. Je n’arrive pas vraiment à me l’expliquer mais, depuis la lecture des derniers tomes d’Autre-Monde, je le considérais comme un auteur à la recherche d’argent et de célébrité plutôt que soucieux d’écrire de « bonnes histoires » authentiques.

Je ne vais pas vous mentir en disant que cette pensée m’a accompagné toute la lecture d’Un(e)secte et je ne comprenais pas, sincèrement, les nombreux articles élogieux déjà parus, surtout concernant ce côté « effrayants » de nos amis les petites bestioles qui n’apparaît que très subtilement. Je me suis alors posé cette question : Que penserais-je du roman s’il avait écrit par un autre auteur ? » 

J’ai alors pris conscience que ce roman contient tout ce que l’on attend d’un thriller. Alors que je me disais « que ce roman est long », je m’aperçois que c’est mon impatience de connaitre la suite qui parle à la place de la raison. Maxime Chattam est l’un des plus grands auteurs, l’un des rares à parvenir à rendre le lecteur dépendant de l’histoire. L’alternance du narrateur entre plusieurs personnes coupe l’intrigue aux moments les plus cruels. Il devient alors très difficile de reposer le roman avant de l’avoir terminé.

L’auteur nous propose deux histoires parallèles qui finissent, comme vous vous en doutez, à se rejoindre aux 4/5 du roman pour conclure ensuite en un dénouement haletant et à couper le souffle. On pourrait regretter une fin « bouclée » en à peine quelques pages mais n’est-ce pas là la marque des plus grands auteurs ? D’être capable de nous tenir en haleine jusque la toute dernière page ? Je ne suis pas certain que la comparaison soit acceptée de tous, mais Maxime Chattam est en train de se mettre au niveau de Mary Higgins Clark, la reine du suspense. Vous rappelez-vous le dénouement de La nuit du renard ?

Les personnages sont attachants et on parvient assez facilement à s’immerger à leurs côtés au point de ressentir leurs émotions respectives. Maxime Chattam a veillé à faire de nous les confidents de ses héros, notamment grâce à ces petites phrases en gras et italique qui nous permettent de connaitre ce que pense les personnages bien plus efficacement que les simples descriptions habituelles.

L’écriture est d’une telle simplicité, mais quelle efficacité. Maxime nous donne cette impression que l’écriture est facile et ne nécessite aucun effort. Et pourtant, il a du passer de nombreuses centaines d’heures à se documenter, se rendre sur le terrain ou bien encore parler à des spécialistes. Les descriptions pourraient sembler simplistes à cause de l’utilisation de phrases courtes, très brèves. Mais je peux vous garantir que cela a un effet beaucoup plus dévastateur sur notre imagination. Surtout quand il s’agit de la découverte du cadavre d’un homme rongé par des insectes (que nous aimerons encore moins pour les dix années à venir).

Malgré l’apparence d’un roman qui fait peur (la couverture est sublime), on se retrouve à lire un thriller exceptionnel où l’auteur, à travers des descriptions simples et des personnages authentiques, parvient à nous tenir en haleine de la première à la dernière page.

 

Les points positifs

  • Un thriller haletant de la première à la dernière page.
  • Malgré de très rares allusions, nous nous faisons de très belles frayeurs à ne plus oser poser le pieds par terre.
  • Ecriture simple, efficace et authentique.
  • Immersion totale dans un univers tellement bien décrit. Nous accompagnons les deux personnages principaux tant l’immersion est facilité par une écriture talentueuse.

Les points négatifs

  • A deux reprises, Maxime Chattam affirme que la plupart d’entre nous considère les araignées comme des insectes. Est-ce possible que certains le pensent vraiment ? Je trouve un peu injuste que l’auteur nous accusent d’être ignorants sur un sujet qui me semble acquis de tous.
  • Le manque d’explications scientifiques sur le comportement des insectes.

Ma note pour cette lecture : 20/20

Malgré l’apparence d’un roman qui fait peur (la couverture est sublime), on se retrouve à lire un thriller exceptionnel où l’auteur, à travers des descriptions simples et des personnages authentiques, parvient à nous tenir en haleine de la première à la dernière page.

Quelques blogs qui en parlent aussi :

 


Une réponse à « Un(e)secte – Maxime Chattam »

  1. Avatar de Entournantlespages

    J’ai beaucoup aimé lire ta critique de ce nouveau roman. Ca fait un moment que je n’ai pas lu un thriller de Maxime Chattam privilégiant pour le moment Autre-monde mais javais beaucoup aimé sa Trilogie du mal. Tu me donnes maintenant très envie de m’acheter ce livre-là.

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