Les jumeaux Crochemort, tome 2 : Possession – Cassandra O’Donnell

Dans les profondeurs de la ville, là où les ombres dansent au rythme des murmures lugubres, le Mal vient de se réveiller… Luttant pour survivre au brouillard mortel qui recouvre Whisper Town, les jumeaux Crochemort vont devoir faire face à une menace plus terrible encore. Un danger dont Silence n’a pas conscience. Oriel n’a plus qu’un but, la protéger.

A l’image des enseignes qui ont calqué leur rayon sur la mode suédoise afin de vous forcer à parcourir l’intégralité avant d’arriver à la caisse, Cassandra O’Donnell est tombée dans le piège de suivre l’exemple des « grands » auteurs français en proposant des livres qui n’ont qu’un seul objectif, à savoir se faire un maximum d’argent pour un minimum d’efforts.

Le deuxième volume des jumeaux Crochemort n’a, en effet, aucune autre vocation de permettre à l’auteure de gagner de l’argent. Ce roman n’apporte absolument rien. En vous procurant un exemplaire de Possession soyez assuré de perdre votre temps tant vous n’obtiendrez aucune réponse aux questions que vous vous posiez précédemment.

Malheureusement pour les lecteurs, O’Donnell n’a pas eu la bonne idée de suivre les bons exemples du côtés des auteurs à succès étrangers. Au lieu de vouloir nous pondre une suite fade et sans saveur à la Victor Dixen, peut-être aurait-il fallu commencer par les bases quand il est question de proposer une intrigue répartie sur plusieurs tomes.

Si vous n’avez pas lu le premier volume, ne vous attaquez pas au deuxième. Même chose si vous avez la mémoire un peu courte. En effet, l’auteure ne prend pas la peine, pas un seule fois, d’effectuer des rappels subtils qui permettent soit de prendre le train en marche soit de se remémorer les grandes lignes de l’intrigue. Il n’était pas question de nous proposer un résumé, comme c’est le cas de la médiocre série française Tara Duncan, mais plutôt de l’intégrer subtilement dans les premiers chapitres. Je vous invite à lire le premier chapitre des romans 2 à 7 de la série Harry Potter, les tomes 2 à … de l’épée de vérité. Les exemples ne manquent pas.

Le texte en lui-même est relativement pauvre où les répétitions s’enchaînent, parfois à la suite car nous ressentons un manque cruel de vocabulaire de l’auteure française. « C’était que c’était », « va falloir de trouver »… sans oublier les nombreuses coquilles ou plutôt une incapacité pour O’Donnell de ne pas écrire comme elle parle sans oublier les erreurs de prénoms !!! Qui n’est pas en mesure d’utiliser le bon prénom dans un dialogue entre deux personnages ? Azriel devient Oriel ou inversement à plusieurs reprises…

Je peux comprendre le souhait de proposer un ouvrage de transition, mais beaucoup moins quand il s’agit de découper un roman écrit d’une traite en deux, trois ou peut-être même davantage à notre plus grand malheur. Malgré un cliffhanger qui pousse à vouloir en savoir plus, ce deuxième roman aurait pu et aurait du être intégré au premier. J’ose espérer que la suite sera nettement plus élaborée et nous proposera enfin du contenu utile.

Je vous invite à lire un extrait de ma chronique au sujet du premier tome (qui avait obtenu une excellente note de ma part). Comme quoi, j’avais pressenti l’année dernière le fiasco prévisible de la série.

Toutefois, je ne peux pas fermer les yeux sur un élément qui possède toute son importance à mes yeux. J’apprécie les séries en espérant toujours secrètement qu’elles soient les plus longues possibles, mais à l’unique condition que chaque volume soit, en partie, indépendant des autres. Le fait de nous proposer une intrigue d’introduction m’a beaucoup dérangé du fait qu’il n’y a pas véritablement de fin. Un peu comme si Cassandra O’Donnell avait proposé à son éditeur la moitié d’un roman, à l’image des choix actuels dans l’industrie du cinéma où l’on n’hésite pas à couper un film en deux parties afin de faire davantage d’entrées.

Note : 0.5 sur 5.


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