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Lorsqu’Edie Ledwell entre dans le bureau de la détective Robin Ellacott, elle est dans tous ses états. Cocréatrice d’un dessin animé très populaire nommé Sang d’encre, Edie est harcelée en ligne par un mystérieux personnage, qui se présente sous le pseudonyme d’Anomie, dont elle cherche désespérément à découvrir l’identité.
Robin lui explique que l’agence ne peut rien pour elle, mais quelques jours plus tard, elle apprend une terrible nouvelle : Edie a été tuée dans le cimetière londonien de Highgate, là-même où se déroule l’intrigue de Sang d’encre.
Robin et son associé Cormoran Strike se lancent alors sur les traces d’Anomie sans imaginer que cette traque va s’avérer plus complexe et périlleuse que prévu. Entre les secrets de la toile, les intérêts commerciaux et les conflits familiaux, Strike et Robin se retrouvent embarqués dans une affaire qui va les mettre en grand danger. Mais est-ce qu’adversité rimera enfin avec amour ?
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Nombreux sont les lecteurs et lectrices qui se sont détournés des œuvres de J.K. Rowling suite aux propos jugés transphobes qu’elle a pu énoncer sur la plateforme twitter. Sang d’encre met en scène une héroïne vivement critiqué sur ce même réseau de transphobie et qui se finalement assassinée dans un cimetière. L’auteur se défend d’avoir terminé l’écriture de son ouvrage (1er jet) avant la polémique de 2020 pour une publication en 2022.
La position de J.K. Rowling est très claire : « Une femme trans n’est pas une femme (biologique) ». En ce qui me concerne, si une personne possédant des couilles se considère comme étant une femme, il s’agira d’une femme à mes yeux. Je m’oppose donc totalement aux propos de l’auteure qui, en 2024, catégorise les individus à la manière des plus grands connards que l’humanité a connu.
Mais cela m’interdit-il de lire et d’apprécier une fiction écrite par cette personne aux opinions détestables ? Absolument pas. Tout simplement parce que je ne suis pas tombé dans ce piège de placer J.K. Rowling dans une catégorie bien précise qui ferait de moi un être humain tout aussi détestable qu’elle.
Dans ce sixième volet des aventures de Cormoran Strike, on s’engage à lire plus de 1000 pages sans que l’on ne ressente la moindre lassitude en cours de lecture. Malgré le nombre impressionnant de pages de description, ces dernières conviennent parfaitement aux personnages principaux. Robin et Cormoran sont détectives privés et le lecteur aurait été passablement déçu d’avoir affaire à des enquêtes menées trop rapidement à la méthode des auteurs français des romans policiers.
A mon plus grand étonnement, je ne suis pas parvenu, pas un seul instant, à déterminer qui était le « coupable » de l’intrigue principale. Effectivement, j’ai porté de nombreux soupçons sur de nombreux personnages sans jamais suspecter le véritable assassin, pourtant bien présent dans le récit. Sans en arriver à m’angoisser, le lecteur ne peut pas passer à côté d’un stress inexplicable au fur et à mesure de la lecture où l’on ressent que le dénouement final approche, que la révélation tant attendue est à portée de main mais pourtant inaccessible.
La relation entre Cormoran Strike et Robin Ellacott vient agrémenter les différentes enquêtes d’une romance dont les lecteurs n’ont pas forcément besoin. Il serait mensonger d’affirmer que je souhaite pas voir les deux personnages ensemble, mais est-il pour autant nécessaire que Robert Galbraith (une femme…) tire depuis six ouvrages et une dizaine d’années sur cette intrigue secondaire ?
Dans l’édition numérique, Grasset a décidé de proposer les dialogues ayant lieu sur le chat du jeu vidéo central du roman sous deux formes différentes en informant les lecteurs, dès les premières pages, que ce choix avait été réalisé pour deux raisons. La première n’est autre que leur incompétence à mettre en page correctement de tels passages dans une édition numérique. La deuxièmeafin de rallonger inutilement le nombre de pages, peut-être afin de justifier le prix ?
La ME française a également fait le choix d’indiquer le nom se cachant derrière le pseudonyme de Robert Galbraith. Un peu dommage d’afficher aussi ouvertement sa volonté de faire de l’argent grâce à Harry Potter. L’édition française est la seule traduction au monde qui affiche le véritable nom de l’auteure sur la couverture des romans de la série. Rajoutons à cela un prix de 18,99€ pour l’édition numérique qui confirme cette volonté d’engendrer un maximum d’argent… On en parle des 27€ de l’édition brochée au papier transparent et de mauvaise qualité ?