Auteur : L.A. Braun
Éditions : Le Héron d’Argent
Genre : Fantasy / Jeunesse
Année de publication : 2017
 

Synopsis :

Année 1725, à Lorient.

Une belle licorne protège la ville bretonne et ses marins. Grâce à sa magie bienfaisante, les navires de la Compagnie des Indes partent à la découverte des océans.

Heureux, Cyan et Ekram sont frère et sœur. Ils aiment lire, jouer et rêver dans la forêt. Mais tout ce bonheur déplaît au méchant Ankou, le fidèle serviteur de la Mort. Furieux, celui-ci cherche à se venger…

Un roman jeunesse sur les légendes celtiques pour toute la famille !

 

Hors chronique :

J’ai la chance de vivre dans une petite commune en Belgique à quelques kilomètres à peine de Mons Expo, lieu où la 8ème édition du salon Mon’s Livre (plus grand salon en Wallonie) prend place. J’y ai eu l’opportunité de rencontre Marie Kneib et grâce à la présentation de son ouvrage, de l’engouement de Justine Robin et sans oublier un lecteur présent sur place, je n’ai pas hésiter à mettre la main sur La malédiction du Perroquet ainsi que 5 autres ouvrages de la maison d’éditions Le Héron d’Argent.

Parallèlement à mes achats impulsifs (44 romans), j’étais également blogueur partenaire de cet événements m’octroyant ainsi quelques privilèges : l’accès gratuit aux toilettes (Haha), la gratuité du vestiaire ainsi que de nombreux petits cadeaux parmi lesquels se trouvait un bon de 15€ à utiliser sur le stand de mon choix ! Après vérification auprès des organisateurs, tous les participants ont été informé de cette action par email mais aussi sur place lors de l’installation. Les 15€ déduits pouvaient, ensuite, être récupérés par le stand sur simple présentation au point info.

Naturellement, je me suis dirigé, pour la 10ème fois, vers le stand des éditions Le Héron d’Argent afin d’obtenir une belle réduction sur un ouvrage qui coûtait 30€. Diana Callico, éditrice, m’a tout simplement fait passer pour un abruti en refusant ma réduction de 15€ de même sa fille Vanessa Callico, également éditrice de la ME. Le temps d’en parler, la dédicace a été réalisée et hop obligation d’achat à 30€ du bouquin !

Je n’arrive toujours pas à comprendre quel était l’objectif de cette malhonnêteté ! Etait-il trop difficile de marcher une trentaine de mètres pour récupérer les 15€ au point info ? Les éditrices n’ont-elles pas pris la peine de lire les emails des organisateurs ni même entendre l’info donné le matin même ? M’ont-elles fait payer le fait que leur camionnette est tombée en panne le jour du départ vers Mon’s Livre ?

Depuis la publication de ma chronique La malédiction du perroquet – Marie Kneib, j’ai été contacté par email par la maison d’éditions qui s’est tout simplement justifiée afin d’affirmer qu’ils n’avaient pas le droit de m’accorder cette réduction !!! Je suis choqué par cette attitude de vouloir me prendre pour un con. L’un des organisateurs m’a même accompagné sur le stand pour leur dire clairement que la réduction s’appliquait à TOUS LES STANDS, Le Héron « Je veux ton » Argent aussi. Seule contrainte : aller récupérer les 15€ sur le stand Mon’s Livre … Si l’un d’entre-vous comprend cette mauvaise foi, qu’il me fasse un signe.

Je peux totalement comprendre une mauvaise transmission de l’information entre les organisateurs du salon et la maison d’éditions. Des oublis peuvent arriver, un email perdu également. Mais pourquoi diable me faire passer pour un voleur et remettre en doute ma parole alors que j’ai déjà déboursé plus de 150€ sur le stand ?

En respect pour les auteurs qui m’ont aimablement accueillis, mes chroniques ne reflèteront pas mon agacement et mon incompréhension. Toutefois, il s’agira bien là des seuls ouvrages du Héron d’Argent que je lirais.

Mon avis :

Malheureusement, et indépendamment de ma mauvaise expérience avec la maison d’éditions, ce roman de L.A. Braun est une catastrophe littéraire, mais contrairement aux Chairs de Poule, qui malgré des textes moyens apportent de bons moments aux lecteurs, Le mystère de la licorne est clairement à éviter.

La couverture n’est pas très jolie et propose une version ratée des personnages de l’histoire. Il en est de même pour les illustrations à l’intérieur de l’ouvrage où l’on note immédiatement le manque d’implication dans la publication de ce roman pour de jeunes lecteurs. Les dessins sont tous simplement repris d’un autre ouvrage des éditions Le Héron d’Argent et apportent un sentiment de recyclage dans ce récit d’un peu plus de cent pages.

L’intrigue est également très fade sans réelle construction de la part de l’auteur qui se contente de proposer une succession de phrases simples sans aucun lien entre elles. Et même si ce texte est adapté à de jeunes lecteurs, il ne rend pas service aux adultes qu’ils seront demain où les codes ne sont pas respectés. L’histoire n’a pas le temps d’être correctement installée qu’elle est déjà terminée où L.A. Braun essaie, sans grande réussite, à faire passer un message plutôt destiné à des personnes plus âgées.

Je n’ai pas non plus apprécié la quantité astronomique de définitions dans ce roman. Tous les mots « compliqués » renvoyaient à une note de bas de page où la définition était souvent hasardeuse. Une fois encore, c’est tout ce qu’il ne faut pas faire dans un texte destiné à un jeune lecteur (pour les sceptiques (coucou le Héron d’Argent), il s’agit de mon métier) et l’auteur est tombée dans le piège de croire que Lire = Déchiffrer le texte !!!

Lire, c’est comprendre l’écrit. C’est de lui apporter un sens à partir du déchiffrement ET d’un sens de la réflexion. L’enfant lecteur doit être en mesure de déduire des mots en fonction du contexte. […] ville portuaire. Pourquoi diable devoir préciser le sens du mot « portuaire » ? Le roman propose, une page avant, une carte de la ville de Lorient en 1725 où l’on voit clairement le port. Juste en parallèle du texte se trouve une ancre de bateau. Pourquoi alors prendre le lecteur pour un débile au point de ne pas comprendre la signification de ce terme ?

Tant cela pour proposer : « Portuaire : quelque chose en rapport avec un port » !!! WAOUW !!! Dans cette définition, l’auteure présume que l’enfant connaît la signification de « port » et n’a donc pas sa place en note de bas de page. J’ai lu les 10 premières pages en lisant toutes les définitions au fur et à mesure. Ces dernières freinent énormément la lecture et la compréhension du texte est alors impossible.

Je suis également très touché, négativement, par le choix de la ville de Lorient en 1725. Le port de la ville est devenu, cette année-là, le premier port négrier en France. La ville a traité plus de 11.000 personnes à la peau noire. Il me semble judicieux de douter que le jeune garçon du roman puisse avoir vécu aussi librement qu’on le décrive dans le roman, du moins à l’époque choisie.

Le dénouement final n’en est pas vraiment un où l’on referme le roman avec un sentiment de lire une fable de la Fontaine médiocre où l’auteure tente de nous imposer une morale à deux francs cinquante.

Les points négatifs

  • Pourquoi se cacher derrière L.A. ?
  • La couverture est mal travaillée.
  • Le nom de l’illustrateur est moins présent que celui de l’éditrice.
  • Utilisation d’illustrations d’autres livres de la maison d’éditions.
  • Intrigue sans intérêt.
  • Pauvreté du vocabulaire.
  • Le lecteur est considéré comme un ignorant, incapable de déduire le sens de termes simples.
  • Lourdeur des définitions qui empêchent la compréhension du texte.
  • Les définitions sont souvent erronées ou du moins les termes sont mal expliqués.

Ma note pour cette lecture : 1/20

Alors que je m’attendais à découvrir un nouveau texte à faire découvrir à mes élèves, je me suis trahi pour la promesse du synopsis. Ce roman ne nous plonge absolument pas dans une légende celtique mais dans une banale histoire sans intérêt de deux jeunes sauvés par une licorne à une époque malheureuse de la ville de Lorient.

Une autre blogueuse en parle : 

 


5 réponses à « Le mystère de la Licorne – L.A. Braun »

  1. Avatar de Light And Smell

    On peut dire qu’on sent ton agacement et ta déception à la lecture de ce roman qui me tentait pas mal.
    Je suis toujours curieuse de le découvrir autant pour l’intrigue que pour les points négatifs que tu soulèves afin de constater si en tant qu’adulte non lié au monde de l’éducation, ils me sauteront également aux yeux… Mais je me souviens qu’enfant, les définitions pour des mots dont on pouvait deviner le sens grâce au contexte m’ont toujours agacée ayant l’impression d’être prise pour une idiote.
    Pour la couverture, je t’avouerai qu’elle me plaît beaucoup et que c’est d’ailleurs elle à la base qui m’a donné envie de me plonger dans l’histoire.

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    1. Avatar de Le Parfum des Mots

      Il ne faut pas hésiter à se lancer dans ce petit roman qui sera très rapidement lu. Je ne suis peut-être pas parvenu à voir au-delà des points négatifs pointés et espère, sincèrement, que ce roman plaira à d’autres lecteurs.

      Ps : Plus de 150 définitions Oo

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      1. Avatar de Light And Smell

        150 définitions ! Je comprends ton agacement…

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  2. Avatar de Ma Lecturothèque

    À voir la couverture, je n’aurais pas pensé que l’histoire prenait place dans une ville portuaire X)
    Trop de définitions tue le texte, c’est bien connu !

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    1. Avatar de Le Parfum des Mots

      La couverture ne permet pas d’avoir une bonne vue d’ensemble sur l’intrigue du roman. Alors que l’on s’imagine tomber dans un monde fantastique en présence de nombreux lutins et une licorne, on se retrouve dans une histoire relativement banale où l’auteure essaie de faire passer un message absurde et sans intérêt.

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