Un enfant, c’est comme une révolution ;
On le met en route, mais on ne sait pas ce que ça va donner.

Synopsis :
Entre 1933 et 1949, des salles de bal de Buffalo aux chambres du Parlement anglais, de la bataille de Normandie au terrible Blitz, L’Hiver du monde entraîne le lecteur dans le tourbillon de la Seconde Guerre mondiale.
Dans La Chute des géants, cinq familles – américaine, russe, allemande, anglaise et galloise – se sont croisées, aimées et déchirées au rythme de la Première Guerre mondiale et de la Révolution russe. À l’aube des grands bouleversements politiques, sociaux et économiques de la seconde moitié du XXe siècle, ce sont désormais leurs enfants qui ont rendez-vous avec l’Histoire.
Pouvant se lire indépendamment du premier tome, L’Hiver du monde raconte la vie de ces êtres au destin enchevêtré pour qui l’accession au pouvoir du IIIe Reich et les grands drames de la Seconde Guerre Mondiale changeront le cours de leur vie pour le meilleur comme pour le pire.
Carla von Ulrich, née à Berlin d’un père allemand et d’une mère anglaise, va subir de plein fouet les affres du nazisme jusqu’à ce que, décidée à reprendre sa vie en main, elle entre en résistance…
Les frères américains Woody et Chuck Dewar, chacun portant un lourd secret, empruntent deux voies différentes au moment de l’entrée en guerre des États-Unis, l’un s’engageant dans la politique à Washington, l’autre combattant dans la jungle des îles du Pacifique…
Lloyd Williams, brillant étudiant et très engagé politiquement, à l’instar de ses parents, se porte volontaire pour combattre les fascistes durant la guerre civile espagnole, au prix de certains de ses idéaux…
Daisy Peshkov, belle et ambitieuse jeune fille, s’éprend du mauvais garçon, le suffisant et lâche Boy Fitzherbert, avant de prendre conscience que le véritable amour n’est ni intéressé ni prévisible…
Quant à Volodya, le cousin de Daisy, espion pour les renseignements russes, il va peu à peu remettre en question les agissements de son gouvernement au point que ses actes affecteront non seulement cette guerre, mais également la Guerre froide à venir.
Mon avis :
J’ai été très réticent à entamer ce roman. Un pavé historique sur la seconde guerre mondiale de 997 pages, mais vous êtes malade ou quoi ? Mais après avoir lu le premier tome de la trilogie, il m’était impossible de résister à la suite de ce chef d’oeuvre sous la plume avisée de Ken Follett.
Ce roman, par l’intermédiaire de cinq famille, met en scène les événements tragiques de la seconde guerre mondiale. Cette dernière s’est terminée il y a plus de 70 ans maintenant et ce n’est pas les quelques heures d’histoire à l’école sur le sujet qui suffiront aux futurs adultes de demain de comprendre comment ce massacre international a vu le jour.
Ken Follett ne se contente pas de décrire la seconde guerre mondiale de 1940 à 1945 (beaucoup de personnes ignorent encore qu’elle a débuté en 1939). L’auteur nous permet de mieux comprendre l’ascension d’Hitler au pouvoir, en 1933. Mais surtout comment, ce dernier, est parvenu à obtenir les pleins pouvoirs démocratiquement (ou presque). Ce roman permettra-t-il à l’humanité à ne plus commettre les mêmes erreurs ? C’est que l’on pensait en 1918, vous avez vu le résultat ?
L’écrivain a une très grande facilité à nous immerger totalement dans son récit. On s’attache énormément à chacun des personnages principaux et les morts de certains d’entre eux sont bouleversants. On éprouve de la joie, de la tristesse, de la peur, du dégout, de l’incompréhension, … tout au long de cette lecture. Et si vous avez la chance de l’écouter en livre audio, l’immersion sera totale.
Les événements historiques sont écrits avec justesse et m’a permis, en tant qu’instituteur primaire, de rafraichir des connaissances enfouies dans ma mémoire.
Les nombreuses romances font de ce roman tragique (historiquement parlant), un roman d’espoir. Le lecteur, malgré les nombreux passages détestables, aura toujours foi en l’humanité après cette très longue lecture. L’auteur a veillé, dans les pires moments, à considérer l’homme comme étant capable de surmonter la bêtise humaine à travers un principe universel : l’amour.
Je regrette néanmoins la mise aux oubliettes du débarquement en Normandie. Ce dernier est cité dans le roman, en moins d’une ligne. J’estime qu’il aurait été préférable d’en parler davantage, afin de transmettre aux lecteurs ces moments tragiques.
Les points positifs
- Des faits qui se sont produits ou qui auraient pu se produire. Ken Follet met en place une fiction par l’intermédiaire de faits réels, la première guerre mondiale.
- Une approche différente de la seconde guerre mondiale que l’on associe, à tord, à une simple guerre entre l’Allemagne et la France (où les USA sont les sauveurs).
- Une réalité historique vécue à travers cinq familles extraordinaires. Les personnages sont tous très attachants et pleins de ressources.
- La longueur du roman, 997 pages … Et il y a encore un dernier tome à plus de 1000 pages qui m’attend.
- Si on interrompt sa lecture, un peu difficile de se remettre dans le bain vu que Ken Follet jongle beaucoup entre les différents personnages.
- Le débarquement en Normandie n’est pas suffisamment abordé.
Ma note pour cette lecture : 18/20
Merci pour cette belle chronique. bon couraaaage
J’aimeJ’aime
Je l’ai commencé l’année dernière mais j’ai eu du mal à me mettre dedans, je pense que j’avais plutôt envie de lire un roman « léger » à cette époque. du coup j’ai arrêté mais j’avoue que la partie espagnol m’a un peu ennuyée et puis aussi le fait que la France soit vraiment mise de côté (même un peu dans le premier tome), il y a la France mais pas de personnages français alors qu’ils ont un grand rôle dans cette histoire.
J’aimeAimé par 1 personne
J’ai eu quelques difficultés à apprécier ce deuxième tome avant de passer en version Audio. C’est une bonne initiative avec cette voix (sur Audible) exceptionnelle qui permet une immersion totale.
Si tu en as l’occasion, c’est un bon moyen d’apprécier un pavé aussi dense.
J’aimeAimé par 1 personne
Oui je suis bien d’accord je fais 2h de voiture par jour donc c’est clair que ça fait du bien d’écouter un audiobook, je suis quand même plutôt Podcasts en ce moment ^^
J’aimeAimé par 1 personne
C’est tout de même 37 heures par roman en moyenne
J’aimeAimé par 1 personne